F_Wake Sondes _TEXTES THÉORIQUES

Quatre annotations sur un éveil – finnegans wake et le réseau

Pour le numéro 31 de la revue Scènes (Théorème du monstre) édité par le théâtre La Bellone (Bruxelles), Finnegans Wake au prisme du réseau, du Web et de Google. D’étranges similitudes.

Un article préparatoire à la sonde 05#11 Finnegans Wake – Rupture(s), lancée à la Chartreuse du 12 au 13 mai 2011.

L’article en pdf

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« L’expérience en elle-même, et non le fruit de l’expérience, tel est le but » James Joyce, cité par Umberto Eco, L’œuvre ouverte, p. 196.

« Conserver cette extase, voilà en quoi consiste « la réussite de la vie » Umberto Eco, ibidem.

Finnegans Wake [1] (FW) est un monstre littéraire. Des monstres il n’y a aucune théorisation possible – car les monstres n’ont ni essence ni loi. Les monstres ne se définissent pas et c’est pourquoi ils peuvent prendre des formes contradictoires. Des monstres, il n’existe que des expériences, et ce sont les contes qui en parlent le mieux. Il était une fois… Gertrude Stein – Windham Lewis – Carl Gustav Jung – Ezra Pound – Samuel Beckett – Philippe Sollers – Michel Butor – Marshall McLuhan – Jacques Lacan – Umberto Eco – Jacques Derrida… Autant de noms par qui le monstre de Joyce possède une histoire.

Comment seulement écrire ici sur FW, avec les codes de la critique ? Le comprendre, l’interpréter et le traduire, c’est tout un. Sauf que Joyce a justement voulu que FW soit intraduisible – comment traduire ce qui n’est écrit dans aucune langue ? Joyce a voulu que la lecture implique nécessairement une « traduction », que celle-ci soit indispensable tout en étant toujours un échec. Conclusion : un article sur FW est un jeu formel ; mais la question de la forme n’est pas anodine – comment écrire sur FW ? Dois-je écrire en épousant son écriture ou au contraire, lutter contre elle – mais comment pourrais-je remporter la lutte ? Ou encore adopter un art de la courbe, pour citer Claude Minière. Autre solution – celle que j’adopterai ici : écrire sur FW, c’est poser un acte programmatique (ou performatif), partant d’une expérience singulière. La question est maintenant : à la lecture (ou non-lecture) de FW, de quelle expérience suis-je l’objet ?

Première annotation ou paradoxe – traduction

« Imaginez les machines à traduire les plus puissantes et les plus raffinées, les équipes de traduction les plus compétentes. Leur succès même ne peut avoir que la forme de l’échec. Si même, par hypothèse invraisemblable, elles avaient tout traduit, elles échoueraient à traduire la multiplicité des langues et à conserver l’étranger dans la traduction. (…) Finnegans Wake (…) ressemble à une « calculatrice trop puissante, démesurée, incommensurable avec toute la machine à traduire aujourd’hui concevable. » Jacques Derrida, Ulysse Gramophone, pp. 44-45.

FW est une expérimentation. Un « juste pour voir » … Le contraire de l’efficacité du planificateur. Possédé par l’histoire et la littérature mondiales, Joyce se laisse prendre par le jeu du hasard des sons et des bruits pour mixer les langues entre elles. Il joue le hasard et l’accident contre le déterminé, touchant ainsi de près la naissance de la vie et la création. Il y a très longtemps, pour la première fois, un être vivant est sorti de l’eau, tandis que les autres, installés dans leur torpeur bourgeoise, continuaient à vivre comme ils avaient toujours vécu. Cette sortie nécessaire s’est accompagnée d’effort et d’échec. Combien d’essais ? Combien de peines ? J’ai imaginé Babel au moment de sa chute (Tonnerre). La déception des hommes. Et ceux qui rêvent de la reconstruire. Je pense à l’écriture du TaNaKh (l’Ancien Testament), sans voyelles, ni ponctuation, où il faut écrire le texte en le lisant. Je pense aux hommes qui, depuis ce temps, inventent des machines d’écritures.
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[1] Finnegans Wake, a été écrit par James Joyce de 1922 à 1939 et a été publié en 1939.
Extrait de la première page de Finnegans Wake

1 riverrun, past Eve and Adam’s, from swerve of shore to bend
2 of bay, brings us by a commodius vicus of recirculation back to
3 Howth Castle and Environs.
4 Sir Tristram, violer d’amores, fr’over the short sea, had passen
5 core rearrived from North Armorica on this side the scraggy
6 isthmus of Europe Minor to wielderfight his penisolate war: nor
7 had topsawyer’s rocks by the stream Oconee exaggerated themselse
8 to Laurens County’s gorgios while they went doublin their mumper
9 all the time: nor avoice from afire bellowsed mishe mishe to
10 tauftauf thuartpeatrick: not yet, though venissoon after, had a
11 kidscad buttended a bland old isaac: not yet, though all’s fair in
12 vanessy, were sosie sesthers wroth with twone nathandjoe. Rot a
13 peck of pa’s malt had Jhem or Shen brewed by arclight and rory
14 end to the regginbrow was to be seen ringsome on the aquaface.
15 The fall (bababadalgharaghtakamminarronnkonnbronntonner
16 ronntuonnthunntrovarrhounawnskawntoohoohoordenenthur
17 nuk!) of a once wallstrait oldparr is retaled early in bed and later
18 on life down through all christian minstrelsy. The great fall of the
19 offwall entailed at such short notice the pftjschute of Finnegan,
20 erse solid man, that the humptyhillhead of humself prumptly sends
21 an unquiring one well to the west in quest of his tumptytumtoes:
22 and their upturnpikepointandplace is at the knock out in the park
23 where oranges have been laid to rust upon the green since dev
24 linsfirst loved livvy.
Source: http://wikilivres.info/wiki/Finnegans_Wake/Book_1
(conforme à l’édition Penguin Books, 1992)

riverrun, passé Eve et d’Adam, de swerveof rive à plier
de la baie, nous amène par un vicus Commode de recirculation de retour à
Château de Howth et les environs.
Sir Tristram, violer d’amores, fr’over le maritime à courte distance, avait-passagers
base rearrived du Nord Armorique, de ce côté de la maigre
isthme de l’Europe mineures wielderfight sa guerre penisolate: ni
avait roches topsawyer par l’themselse Oconee flux exagérée
à gorgios Laurens County alors qu’ils se rendaient doublin leur mumper
tout le temps: ni avoice de feu bellowsed Mishe Mishe à
thuartpeatrick tauftauf: pas encore, mais venissoon après, a eu un
kidscad buttended un fade vieil Isaac: pas encore, si tout est juste dans
vanessy, ont été sesthers sosie irrité contre nathandjoe twone. Rot une
picotin de pa malt avait Jhem ou Shen brassée par ArcLight et rory
fin à la regginbrow devait être vu sur le ringsome aquaface.
(La chute bababadalgharaghtakamminarronnkonnbronntonner
ronntuonnthunntrovarrhounawnskawntoohoohoordenenthur
NUK!) d’un oldparr fois wallstrait est retaled au début de lit et plus tard
sur la vie à travers tous les ménestrels chrétienne. La grande chute de la
offwall entraîné à court terme tels la pftjschute de Finnegan,
erse homme solide, que le humptyhillhead de humself envoie prumptly
une unquiring un puits à l’ouest en quête de son tumptytumtoes:
et leurs upturnpikepointandplace est à la frapper dans le parc
où les oranges ont été portées à la rouille sur le vert depuis dev
linsfirst ajouté livvy.

Source : http://translate.google.fr/

Deuxième annotation ou paradoxe – place

J’imagine que Google (un mot qui aurait pu être de Joyce), j’ai imaginé qu’un jour j’utiliserai Google pour traduire FW – car je me souviens que FW est le livre de l’imagination. Je pense à un article d’Ihab Hassan [2]. Mais aussi à Michel Butor, pour qui FW n’est pas la description d’un rêve mais une « machine à provoquer et à aider le lecteur à rêver ».

Qu’on prenne FW pour une veillée funèbre (Ezra Pound) ou un éveil – la conscience d’une époque qui devient consciente de tous les passés humains (McLuhan), Joyce a écrit un livre de chevet. Mes livres de chevets, je ne cesse de ne pas les lire, les autres trouvant un certain repos dans ma bibliothèque. Joyce est une sorte de contre-Borgès (dont l’art a consisté à faire tenir une bibliothèque dans une nouvelle). En écrivant FW, Joyce a inventé le livre qui n’avait aucune place, un livre déplacé, et avec lui l’absence de toute place au sein de la bibliothèque. FW a été souhaité et écrit non pour tenir une place entre les I et les K, mais pour former une continuelle présence. FW est le seul livre que je relis sans jamais l’avoir lu. Comme créature monstrueuse, il oblige à l’action tout en délivrant du sens. Ses jeux de mots et ses mixages obligent à sortir du sens pour accéder à des couches textuelles plus profondes, qui se découvrent par la mémoire, par la répétition et la méditation. Avec FW, il devient normal de ne pas comprendre un texte, de ne pas savoir ce qu’il est – et comme il a été dit, c’est sans doute en cela qu’il est monstrueux. D’un autre côté, il faut vivre avec cette idée et continuer d’écrire, lire, théoriser, etc. Comme les monstres qui viennent hanter les cauchemars des enfants, FW nous fait peur et nous inquiète, avant de nous faire rire. Il faut relire FW pour en rire. Le lire ne peut que nous effrayer. Qui peut comprendre sa vie avant de l’avoir vécue, qui peut saisir l’histoire du monde avant de l’avoir parcourue ? De FW, Joyce disait que le lecteur devait y consacrer sa vie.

Troisième annotation ou paradoxe – le corps de l’écrivain à l’ère de l’électronique

Georges Canguilhem définissait le normal comme ce qui s’adapte à son environnement. De ce point de vue, FW n’est pas un livre monstrueux, FW est un livre normal. FW est le livre de la conscience d’un environnement médiatique et de ses effets sur la pensée, l’écriture, la littérature, l’art, l’histoire, les rapports sociaux. FW est le livre de la conscience de la radio, du téléphone, de la télévision. Chez Joyce et selon McLuhan, cette conscience de soi porte le nom de « colleideorscope » (Joyce), un « mot qui décrit l’interaction, en suspension colloïdale, de tous les éléments de la technologie humaine au moment où ils prolongent nos sens et transforment leurs rapports dans le kaléidoscope social qu’est le conflit culturel » (McLuhan). Et Umberto Eco de proposer une « traduction » : « kaléidoscope de collision ».

Car FW est un livre de guerre – encore McLuhan (et Derrida l’a-t-il lu quand il analyse « He war » ?), le livre de guerre de l’entre-deux-guerres. Déjà, les médias électriques et électroniques ont fait du corps humain un transformateur. La source de riverrun délivre des informations indifférenciées que chaque corps transmet ou non aux autres corps, après les avoir hiérarchisées – la radio et la télévision agissent sur l’action et les paroles des masses (Tonnerre) [3]. Le corps devient lui-même média, provoquant la chute (Tonnerre) du corps
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[2] Ihab Hassan, ( ) : Finnegans Wake et l’imagination post-moderne, Europe, n° 657-658, Joyce. 2 Cité par Umberto Eco, dans L’œuvre ouverte, p. 132.

[3] Marshall McLuhan, War and Peace in the global village, pp. 46-48.
« What the thunders said …
(…)
Thunder 5 : Printing. Distorsion and translation of human patterns and postures and pastors. Thing crookly ex in every pasture
Thingcrooklyexineverypasturesixdixlikeencehimaroundh
ersthemaggerbykinkinkankanwithdownmindlookingated
(…)
Thunder 7 : Tribal Man again.
Both all choractors end of separate, private man. Return of choric.
Bothallchoractorsschummiaroundgansumuminarumdrums
trumtruminahumptadumpwaultopoofoolooderamaunsturnup! »
(traduction fr.)
« Ce que disent les tonnerres …
(…)
Tonnerre 5 : L’imprimerie. Distorsion and transfert des structures et postures humaines et des pasteurs. Thing crookly ex in every pasture
Thingcrooklyexineverypasturesixdixlikeencehimaroundh
ersthemaggerbykinkinkankanwithdownmindlookingated
(…)
Tonnerre 7 : Retour à l’homme tribal.
L’un l’autre tous les choeuracteurs fin de l’homme séparé, privé. Retour au choeur.
Bothallchoractorsschummiaroundgansumuminarumdrums
trumtruminahumptadumpwaultopoofoolooderamaunsturnup! »
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individuel. La voie est cependant ouverte vers le XXIe siècle – peut-être enfin l’heure de Joyce et de l’éveil, ouverte au transhumanisme et au corps planétaire. Le corps de l’humanité désormais crie instantanément dès qu’il est blessé – #tunisia #jan25 #egypt – rappelant une autre figure monstrueuse, un Leviathan planétaire, qui aurait (heureusement) perdu sa tête avec l’Internet. La tête est aujourd’hui le corps entier. Enfin. Sur le Web, chacun agit comme un transformateur sophistiqué. Chacun redistribue l’électricité selon ses valeurs et sa propre temporalité.

Quatrième annotation ou paradoxe – flux

riverrun (traduit par Philippe Lavergne : errevie) – le fleuve de Dublin, la Liffey, le flux, sans majuscule, car sans début, et donc sans fin. La dernière phrase du « livre » se jette dans la première. Ce qui vient du flux retourne au flux. Qu’on ne s’y trompe pas. L’écoulement n’est pas le temps, un fleuve ne coule pas, seule l’eau du fleuve coule et il n’y a pas de fleuve sans rives. De quoi les rives du roman-fleuve FW sont-elles faites ? De papiers imprimés. Entre les rives s’écoule et court l’oralité. La question est : comment un livre imprimé – figé – ordonné – linéaire peut-il rendre compte de l’oralité ? C’est sans doute ici que le sentiment de présence d’une figure monstrueuse, effrayante et éveillante, est le plus palpable. Joyce disait que FW devait se lire à voix haute. Retour au murmure, au monastère, évocation de l’Amida. Avec FW, l’écrit a commencé à quitter le livre. En tant qu’œuvre ramifiée et du flux, FW a été l’annonciation des écritures du Web. Contrairement à Ulysses de Joyce qui a été « traduit » sur Twitter (Ian Bogost, Bloomsday on Twitter), FW n’a pas besoin d’être « traduit » électroniquement, car il est la source de toutes les écritures électroniques. De FW découle la littérature générative, la littérature hypermédiatique et hypertextuelle4. De la présence de Joyce, Judd Morrissey en a fait une oeuvre (The Jew’s Daughter, http://thejewsdaughter.com).
Finnegans Wake est un monstre sans tête. Un monstre aux 500 millions de têtes. En s’éveillant, les têtes endormies sur leur carte d’identité se découvrent munies d’autres têtes, un nombre indéfini de têtes. Changer de nom, d’identité, de langues devient aussi simple que mettre des mots sur des initiales. Comme de remplir les trois lettres H.C.E., c’est-à-dire « Humphrey Chimpden Earwicker », « Here Comes Everybody », « Humpheris Cheops Exarchas », « Hag Chevychase Eve », « Hypnos Chilia Eonion », « High Chief Evervirens » ou bien « Helmingham Erchenwyne Rutter Egbert Crumwall Odin Maximus Esme Saxon Esa Vercingetorix Ethelwulf Rupprecht Ydwalla Bentley Osmund Dysart Yggdrasselmann ». Et
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[4] Sur Joyce et l’hypertexte, voir Mark Nunes, « Metaphors of Multiplicity : a Genealogy of the Joycean Hypertext », International James Joyce Symposium (Rome), 1998 : http://htc.spsu.edu/nunes/ijjf_98.htm (Edit 14 octobre 2016 : le lien est mort, mais nous le laissons)
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Joyce (sans doute) qui s’exclame : « Par le diable saint, un vrai phœnix ! » (p. 143, selon la traduction de Philippe Lavergne). Après quatre siècles où le nom orthonyme (de l’état-civil) fixe notre identité juridique et politique – assise sur le contrat signé entre deux parties, fondement du capitalisme. Après quatre siècles où l’unité de la mémoire, garantie par la création continuée – ou autre produit dérivé, garantit l’unité de la conscience et l’identité ontologique du sujet. Après quatre siècles où le personnage théâtral (ou de roman) se doit d’évoluer et donc de rester aussi le même. De 1922 à aujourd’hui, et encore demain, FW est une machine à écrire des personnages qui n’en sont plus, à écrire des êtres en perpétuelle métamorphose, ou plutôt en métempsychose accélérée. Comme on l’a beaucoup écrit, FW est un livre des morts. À défaut d’en posséder un seul comme les Égyptiens ou les Tibétains, l’Occident a produit son livre des morts à chaque grand bouleversement culturel. Je pense alors à Homère, à Virgile, à Dante. FW est le dernier livre des morts. Et dans ce dernier, on ne sort de l’enfer qu’avec un nom à chaque fois différent. Autant de pseudonymes, d’hétéronymes, d’identités multiples, dissimulées, ou actives [5] – autant d’identités entraînées par les flux électroniques du réseau.

Retour sur les « derniers » mots de Finnegans Wake.
« The keys to. Given ! A way a lone a last a loved a long the »
« Clefs de. Données ! Au large vire et tiens-bon lof pour lof la barque de l’onde de l’ » (traduction en français de Philippe Lavergne). [6]
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[5] Les étudiants du parcours Théâtre de la Licence 3 (Lettres Modernes) de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse ont proposé de « traduire » la métamorphose joycienne en produisant une narration sur le site de réseautage social Facebook, à l’aide de faux-profils en perpétuelle transformation. L’expérimentation sera reconduite lors de la sonde 05#11 – FW – rupture(s) proposée à la Chartreuse du 12 au 14 mai 2011. Pour en savoir plus : http://sondes.chartreuse.org

[6] Mais au fait, qui est Philippe Lavergne ? Lors de la sortie de la traduction, en 1982, l’homme est présenté par les journalistes de Libération comme un ingénieur informaticien. S’agit-il d’un hasard ? FW est un texte chiffré, ressemblant en cela à un programme informatique, qui s’écrit, en dernière analyse, avec des 0 et des 1. Entre le langage humain et celui de la machine, il existe ainsi plusieurs couches de langages (et donc d’interprétations et de traductions), qui établissent le « texte » d’un programme. FW n’est pas écrit autrement. Par ailleurs, Philippe Lavergne dédicace sa traduction à Jean-Yves, animateur à la radio Carbone-14. Comment comprendre le sens de cette dédicace tout aussi surprenante que mystérieuse ? Par cette double référence à l’informatique et à la radio, un lecteur sérieux pourrait estimer que Philippe Lavergne appuie sa traduction à la fois sur le déchiffrage informatique et sur l’écoute du flux de l’oralité. Mais il s’agit peut-être de tout autre chose, une manière de rire que Joyce n’aurait certainement pas désavouée. Le lien suivant : http://www.le-tigre.net/James-Joyce-et-Jean Yves-Lafesse.html propose une curieuse enquête sur Philippe Lavergne.
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Emmanuel Guez, 8 février 2011.