Préservation des écritures numériques – Journée d’étude aux Beaux-Arts de Paris
Titre : « Cette pièce est en cours de maintenance. Merci de votre compréhension. – Préservation des écritures numériques. »
Date : 27 octobre 2016.
Organisation : Emmanuel Guez, Alexandra Saemmer.
Co-organisation : Lionel Broye, Vincent Rioux (responsable du pôle numérique des Beaux-Arts de Paris), Nolwenn Trehondart (U. Paris 8).
Partenaires : LABEX ARTS-H2H (Université de Paris 8), PAMAL-ESAA, avec le concours des Beaux-Arts de Paris (ENSBA).
Cette journée d’étude bénéficie d’une aide de l’ANR au titre du programme Investissements d’avenir (ANR-10-LABX-80-01).
Argument de la journée d’étude
La théoricienne de la conservation de l’art numérique Annet Dekker écrit : « plutôt que de nous demander ce que nous pouvons sauver de ces œuvres, la première question serait plutôt : que devons-nous abandonner, oublier, effacer ? », avant d’ajouter : « les données mortes sont fertiles et ouvrent de nouvelles perspectives ». En raison de l’obsolescence matérielle et logicielle, les œuvres de littérature numérique deviennent peu à peu inaccessibles, c’est-à-dire illisibles. En ce sens, on peut dire qu’elles s’épuisent avec le médium. Leur préservation, conservation et restauration soulèvent dès lors un certain nombre de questions : La littérature numérique doit-elle être conservée et préservée, et si oui, où et comment ? La métaphore de la vie et de la mort des œuvres de littérature numérique, à l’image des dead media (Bruce Sterling), est-elle pertinente ? Faut-il privilégier l’accès à tout prix (i.e. faut-il admettre l’éphémérité des œuvres) ? Faut-il conserver leurs matérialités et si oui, quelles sont les matérialités à l’œuvre dans les œuvres littéraires numériques (hardware, interaction humain/machine…) ? La préservation de la littérature numérique possède-t-elle une spécificité par rapport à celle de l’art numérique ? Quelles sont les spécificités de la littérature en réseau et sur le réseau ?
Déroulé
9h. Introduction par Alexandra Saemmer, Emmanuel Guez, Vincent Rioux
9h15-9h45. Jean-Pierre Balpe (auteur, artiste) – De l’éternité et quelques autres principes
9h45-10h15. Yves Bernard (iMal, Bruxelles) – Collectez et Documentez avant qu’il soit trop tard
10h15-10h45. Anne Laforet (HEAR) – Git, versions & conservation
Pause
11h15-11h45. Gilles Rouffineau (ESAD-GV) – Le plaisir du paratexte
11h45-12h15. Eli Commins (auteur, artiste) – Réactivation et documentation d’une écriture du flux
Pause déjeuner
14h-14h30. Bertrand Gervais, Gina Cortopassi et Robin Varenas (ANL|NT2, UQAM) – La poétique de l’URL brisé: Error 404
14h30-15h. Martine Neddam (a.k.a Mouchette) (artiste) – Préservation Générative
15h-15h30. Aurélie Herbet (artiste, chercheure UMR ACTE/CNRS et ENSAD) – Le plasticien en conservateur : expérimenter, conserver, exposer. Le projet Immaterial Art Stock
Pause
16h00-16h30. François Bon (auteur, artiste) (intervention vidéo)
16h30-17h00. Jean-Marie Dallet (U. Paris 8) – L’archive ouverte. Un cas d’espèce : Steina et Woody Vasulka & SLIDERS_lab
17h00-17h30. Louise Fauduet (BNF), Marie Saladin(BNF), Céline Thomas (U. Paris 8), Chu-Yin Chen (U.Paris 8) – Art numérique et postérité : modéliser les oeuvres d’art numérique et leur dispositif de lecture
17h30-18h00. Anne Sedes (U. Paris 8), Joao Svidzinski – À propos des musiques mixtes, retour d’expérimentations, circulation des œuvres et notions d’épuisement
18h00. Conclusion par Emmanuel Guez, Alexandra Saemmer
Accès
Entrée Libre.
ENSBA, 14, rue Bonaparte (Paris, 6e).