L’article « F.A.(A.)Q. sur les machines d’écritures Facebook, Twitter and co » est publié dans le magazine MCD #66.
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Lorsqu’on se rend sur le site de David Still, l’une des créatures de l’artiste Martine Neddam, on trouve un lien qui ouvre une page intitulée F.A.A.Q. (Frequently Asked and Answered Questions), parodiant ainsi les F.A.Q. bien connues des internautes. Des F.A.A.Q. au fake il n’y a qu’un clic. David Still est une machine à écrire à la place de quelqu’un d’autre. David Still nous propose d’être lui ! Il nous prête son adresse email que nous pouvons utiliser pour envoyer des messages, pré-écrits ou non, et en recevoir. Ainsi chacun des participants se fond sous une même identité. David Still est une œuvre de Net art créée en 2001. Elle a fonctionné jusqu’en 2006.
La même année, Facebook arrive en Europe. Si l’on ajoute à ses 700 millions de comptes supposés les 200 millions de Twitter (souvent les mêmes), les 500 millions de Qzone en Chine, les 120 millions d’Orkut au Brésil et les 100 millions revendiqués par VKontkakte en Russie, Ukraine et Biélorussie, nous obtenons pour l’année 2011 un total de près d’un milliard et demi de profils. Que 20% de la population mondiale éprouve le besoin de raconter quelque chose aux autres en passant par les technologies numériques de l’écrit est fascinant. La planète écrit aujourd’hui comme elle n’a jamais écrit. En cinq ans, il est devenu ridicule de se demander si nous vivons une mutation et si l’écrit lui-même est en mutation. Il ne nous reste plus qu’à tenter d’en mesurer la portée et de mettre à l’épreuve les effets conceptuels et sensibles de ce nouvel environnement culturel. Ce que font d’ailleurs quelques artistes et « auteurs », constituant ainsi ce que l’on pourrait appeler « les écritures du web 2.0 » …
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F.A.A.Q. sur l’art et les écritures du web 2.0
1. Pourriez-vous me citer un artiste ou un auteur utilisant les réseaux sociaux et me montrer l’une de ses œuvres?
2. Pourquoi cette notion de web 2.0, pourquoi ne pas parler des écritures du web tout court ?
3. Les réseaux sociaux sont-ils une aubaine pour les auteurs de fiction ?
4. Y a-t-il des fausses identités sur les réseaux sociaux ?
5. Les réseaux sociaux sont-ils aliénants ?
6. Comment est-il possible de rire artistiquement des réseaux sociaux ?
7. Twitter n’est-elle pas une nouvelle machine à haïkus ?
8. Sommes-nous tous artistes sur les réseaux sociaux ?
9. Comment peut-on définir les réseaux sociaux ?
10. Les réseaux sociaux ne participent-ils pas à la société de surveillance ; les artistes n’en sont-ils pas alors les complices ?
Pour obtenir une réponse courte et concise, envoyez un message privé au compte @notmynamism sur Twitter (valable du 15 mars au 15 juin 2012 seulement – réponse sous 24h).
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(15) Dans cet article, j’invitais les lecteurs du magazine à un échange privé avec moi. Cette invitation, qui n’en était pas vraiment une, comme on s’en doute, fournissait en 10 questions l’armature d’un article sur le sujet.