Murmures Urbains.
2013.
Art des média situés.
Avec Xavier Boissarie.
Résidence et workshop des 8 et 9 novembre 2013. À Seconde Nature. Aix-en-Provence.
Tous les articles sur le projet Murmures Urbains dans Writing Machines.
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Présentation de la résidence et du workshop
Murmures urbains se joue de et avec la ville. Chaque ville est un creuset d’histoires à multiples facettes. Chaque corps urbain est animé d’une horlogerie complexe avec le cycle des transports publics, les horaires des magasins et services, la noria des piétons, les multiples rituels qui le parsèment. Le projet propose de partir à la rencontre d’un quartier, de ses habitants et de ses rythmes, permettant ainsi la découverte de quelques coulisses d’Aix-en-Provence, des dimensions insoupçonnées, même par ses habitants.
Avec Djamel Afnaï, Xavier Boissarie, Alix Denambride, Sylvia Fredriksson, Emmanuel Guez, Lucile Haute
Et Florent Dubois, Oussama Mubarak (développement)
Dans le cadre du Festival Chroniques des Mondes Possibles
Avec le soutien de : Seconde Nature
Expérimentations publiques : les 8 et 9 novembre 2013, à Aix-en-Provence, de 14h à 18h00.
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Note d’intention de Murmures Urbains
Le spectateur est invité à explorer une fiction sonore avec ses écouteurs reliés à un smartphone. Le dispositif propose au spectateur des consignes qu’il est libre d’appliquer. La manière dont le spectateur suit ou non ces consignes constituent l’« histoire », son histoire. A l’instar du jeu vidéo, où le joueur ignore tout de la règle avant de jouer, le spectateur ignore quelles sont les « règles du jeu » du dispositif, qui l’entraînera à explorer son propre rapport à la règle, à la norme et à la loi.
Murmures Urbains est accessible à un public large avec du matériel prêté par une structure relais. L’expérience se déroule par cycles qui fonctionnent essentiellement en autonomie.
Murmures Urbains recouvre différentes dimensions : l’enquête de terrain, l’imaginaire urbain, la fiction, le jeu, le théâtre. Ces dimensions sont à construire in situ avec des personnes de terrains qui collaborent à l’écriture des consignes (étudiants en arts, artistes, auteurs …).
Chaque ville est un creuset d’histoires à multiples facettes. Chaque corps urbain est animé d’une horlogerie complexe avec le cycle des transports publics, les horaires des magasins et services, la noria des coursiers, les multiples rituels qui le parsèment. Le travail d’écriture se nourrira de cette matière récoltée lors de la préparation qui repose sur une enquête de terrain. Nous partons à la rencontre d’un quartier, de ses habitants et de ses rythmes pour recueillir des témoignages, nous imprégner des lieux, des cheminements, rituels et événement qui l’animent.
L’atelier est structuré par étapes. Chacune de ces étapes est l’occasion de travailler une dimension spécifique : l’enquête, l’écriture ou la mise en scène.
Lors de cette démarche, nous invitons différents complices dans le processus : un café, un libraire, une compagnie de coursier, un fleuriste, un kiosque à journaux… L’expérience permet ainsi la découverte des coulisses de la cité, des dimensions insoupçonnées même par ses habitants. Les spectateurs se voient proposer des missions qui, si ils les acceptent, feront d’eux des acteurs de ce récit vivant.
Murmures Urbains est un projet de Xavier Boissarie et Emmanuel Guez.
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Bilan de résidence
Murmures Urbains est une proposition artistique mettant le spectateur en situation de performance artistique ou de happening au sein de sa propre ville, dans des espaces inhabituels. Murmures Urbains est une pièce découpée en lieu et en journée.
Description du dispositif
Un mobile délivre des consignes au spectateur, en fonction du lieu et du moment du parcours. Ce dernier peut ne pas respecter la consigne qui lui est délivrée. C’est pourquoi aucun parcours n’est identique.
Les consignes sont de deux types : les consignes fictionnelles et les consignes génériques. Les premières sont liées au territoire et font penser au spectateur qu’il va vivre une fiction linéaire et immersive. Les secondes permettent de rompre avec la fiction et la linéarité. Elles introduisent des situations proches du happening. Elles confrontent le spectateur avec la norme et ont une forte dimension ludique. Toutefois, à l’instar de ce qui existe dans le jeu vidéo, aucune règle du jeu n’est donnée au départ. Quel que soit leur type, les consignes sont cohérentes entre elles au sein d’une même expérience, dans la mesure où elles s’incarnent dans un personnage. À Aix-en-Provence, les personnages étaient le passe-muraille, le collectionneur, la filature, l’aveugle. Par exemple, les consignes de l’aveugle ne sollicitaient jamais le sens de la vue du spectateur.
L’exécution des consignes offre au spectateur la possibilité de réaliser une performance artistique. Celle-ci ne se réalise que si le spectateur se confronte réellement aux normes avec une certaine conscience de la proposition. Tout le travail d’écriture de Murmures Urbains a pour objectif de rendre cette situation possible. La non-linéarité de l’expérience, du fait du libre-jeu de ces deux types de consignes, rompt avec les parcours audio ou visuels habituels.
Protocoles de post-narration
Après son parcours, le spectateur est invité à écrire son expérience dans un espace scénographié par l’équipe artistique. Le regard du spectateur peut être technique, critique ou intime. Un membre du collectif prend note de son récit par écrit pendant 5 minutes puis l’envoie au spectateur par courriel dans la demi-heure qui suit. L’ensemble des textes d’une journée constitue le texte de la pièce Murmures Urbains.
Lors de certaines journées, ce récit est capté par un enregistrement sonore. L’ensemble des entretiens sonores d’une journée constitue une pièce radiophonique.
Ensuite, le spectateur dessine son parcours pendant 15 minutes sur une feuille vierge. Le dessin est filmé en stop motion. Dans quelques mois, le collectif pourra produire le parcours géolocalisé du spectateur. Les deux parcours seront alors transmis au spectateur par courriel. L’ensemble des dessins de la journée constitue la mémoire de la chorégraphie de Murmures Urbains.
Enfin, certains spectateurs sont équipés d’outils de captation vidéos ( par une go-pro par exemple). L’ensemble des vidéos de la journée constitue le film de Murmures Urbains.
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Documentation
Le texte de la pièce du 8 novembre 2013 (PDF).
Le texte de la pièce du 9 novembre 2013 (PDF).